J’avais rencontré autour de moi, parfois de façon très proche, des personnes qui souffraient de migraines horribles, au point d’en perdre la voix ou la possibilité de travailler.
Comme je suis quelqu’un qui a horreur des problèmes non résolus, je me suis dit que je devais être capable de les aider.
Je suis l’aînée d’une famille nombreuse et depuis que je suis toute petite j’ai pris l’habitude de m’occuper des autres. L’enfance conditionne beaucoup de choses et étant libre de faire ce que je voulais j’avais sûrement cette envie de résoudre des problèmes pour les autres.
En plus de cela, j’avais confusément le sentiment que les gens ne savaient pas à quelle porte sonner pour soigner ces fameuses migraines. Or, j’avais la chance d’avoir eu des parents qui savaient se soigner et nous soigner.
Ils choisissaient toujours les médecins les plus spécialisés pour ce dont nous souffrions, que ce soit sur le plan physique que sur le plan psychologique. A une époque où la psychologie venait tout juste d’apparaître en France, je me souviens que ma mère n’hésitait pas à faire appel à un psychologue ou à un éducateur si nous rencontrions des difficultés scolaires. Nous allions régulièrement voir le pédiatre et j’étais en admiration devant la manière dont il examinait les tout petits comme le plus grands.
Tout y passait. La motricité des bras, des jambes et cou, les réflexes, le poids et la taille, l’alimentation, l’éveil, les yeux, les oreilles..Ce qui me frappait c’est qu’il nous demandait toujours comment ça allait à l’école. Il cherchait pour débusquer la moindre difficulté qui aurait pu lui révéler un retard ou une inadaptation sociale. J’ai souvent participer avec ma mère à la recherche d’un médecin, lorsqu’un problème difficile se posait. La confiance dans les médecins régnait dans la maison..